« De la pierre calcaire. Sa formation est l’un des plus grand ouvrage de la Nature. » Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon [1] dans «Histoire naturelle des minéraux » (1783).

Le calcaire (ou carbonate de calcium) est un élément de base dans l’industrie cimentière et chaufournière [2] mais également dans la composition du squelette des coraux [3]. Les calcaires constituent des pierres naturelles à bâtir facilement aptes à la taille tout en étant solide et esthétique.

Les carrières de calcaires sont nombreuses à commencer par les « catacombes-sous-Paris », ces anciennes carrières d’abord en surface à l’époque gallo-romaine puis souterraines au Moyen-Age [4], dans le calcaire grossier (étage lutétien), qui s’entendent jusqu’aux environs de Paris [5] et encore de nos jours à ciel ouvert dans le bassin parisien. Géologiquement les massifs calcaires sont truffés de fossiles (comme les cérithes par exemple), qui se composent de débris de coquilles brisées et pilées comme le calcaire de Saint-Leu.calcaire quai

D’autres calcaires sont à grain fins (le Liais, gisement épuisé) plus dur et qui étaient réservés à des parties de monuments comme les frontons, les marches d’escalier ou les plaques de rues [6]. Encore plus dur et compact est le calcaire lacustre de Château-Landon (77)qui a été employé pour l’Arc de Triomphe ou encore la basilique du Sacré-Coeur à Montmartre. Certains calcaires très décoratifs  ressemblent à du marbre [7], ils sont appelés calcaire marbrier.

arc de triomphe

A l’inverse un calcaire particulièrement tendre est le tuffeau de Touraine qui durcit à l’air, et qui a été creusé in-situ pour servir d’habitation troglodytiques [8].

[1] Buffon et la géologie moderne

[2] Tous consommateurs de cailloux

[3] Récifs coralliens

[4]  Pierre et plâtre sous Paris

[5] Cuvier : la géologie des environs de Paris

[6] Noms de rues gravés dans Paris

[7] Marbres

[8] Abri-sous-roche: troglodyte