“Devant une flamme, dès qu’on rêve, ce que l’on perçoit n’est rien au regard de ce qu’on imagine.”

LE FEU

Je suis tout feu
Je suis tout flamme
Je suis encore lampe
Ainsi que lumière

L’EAU

Je suis le prétexte d’images ni très constantes ni très solides
Je peux encore être à la fois intensité et profondeur
Je suis l’élément nourricier
Je suis le seul élément qui puisse bercer

L’AIR

Je suis le mouvement vers le haut, vers le bas
L’imagination que j’engendre offre rêves et représentations
Changement et mobilité sont attendus de mes phénomènes
De moi se déduisent les fondements de la psychologie ascensionnelle

LA TERRE

Je suis l’illimité sous toutes ses formes
Ainsi que la dureté sous toutes ses intensités
Le rapport de la main avec mes matières origine la vie travaillée
Enfin, je rassemble toutes les perspectives du caché

Gaston Bachelard (1884;1962) a utilisé les quatre éléments dans « La psychanalyse du feu », « L’eau et les rêves », « L’air et les songes », « La terre et les rêveries de la volonté », « La terre et les rêveries du repos », pour tenter une explication aux mythes , aux rêves et à l’imaginaire.

Mais pour conclure avec le feu qui nous entoure et qui évolue sans cesse à travers les énergies, moteurs de notre vie moderne, il reste toujours aussi paradoxal comme le dit si bien Gaston Bachelard  » Parmi tous les phénomènes, il est vraiment le seul qui puisse recevoir aussi nettement les deux valorisations contraires: le bien et le mal. Il brille au Paradis, il brûle à l’Enfer. Il est douceur et torture. Il est cuisine et apocalypse. »