Ghislain de Marsily, hydrologue, membre de l’académie des sciences à publier en juillet 2016 un article intitulé « Et pourtant, il y a assez d’eau pour tout le monde… » [1].

Dans le cycle de l’eau [2], il distingue pour l’eau douce entre ce qu’il appelle l’eau « bleue », celle qui tombe du ciel pour alimenter les rivières et les nappes, et l’eau « verte » puisée dans les sols par la végétation à travers les racines. Son propos se veut résolument optimiste face au « stress hydrique » [3] : « En 2050, …avec 250 l/jour, la quantité totale d’eau nécessaire représenterait…2,4% de l’eau « bleue ». L’eau domestique n’est donc pas un problème de quantité, mais seulement de transport et de qualité, donc d’infrastructures, d’adduction et de traitement. La planète ne manquera jamais d’eau domestique, si elle construit à temps ces infrastructures. »Cette eau domestique est le premier de nos aliments » [4].

Par ailleurs c’est 10 fois plus d’eau qu’il faut pour l’agriculture et nourrir les hommes. Compte -tenu de la répartition de l’eau agricole sur la planète cette fois, l’auteur est moins optimiste : « A cette image de la production agricole future, il n’y a qu’une alternative : la migration des populations des pays déficitaires vers les pays riches chassées par des conflits sanglants et des émeutes de la faim. »

[1] http://www.academie-sciences.fr/fr/Articles-en-partenariat/et-pourtant-il-y-a-assez-d-eau-pour-tout-le-monde-ghislain-de-marsily-l-humanite-dimanche.html

[2] Le cycle de l’eau

[3] Stress hydrique

[4] L’eau le premier des aliments