Pyramide de Gizeh1 – Parmi, ces merveilleux monuments soumis depuis plusieurs millénaires aux éléments seules les pyramides d’Egypte [1] sont encore debout. Au titre de la première merveille du monde antique figure la plus massive d’entre elles, celle de Khéops (date de -2650) sur le plateau de Gizeh nivelée dans la roche et constituée de 5 millions de blocs de pierre calcaire.

Jardin suspendus de Babylone2 – Les attaques de l’eau et de l’air autrement dit les intempéries ont certainement été la cause de la disparition, peut être même définitive, des Jardins suspendus de Babylone (date du VIe siècle avant J.-C.), en Irak construits en briques [2] comme nous le présente Strabon dans  Géographie ( XVI, 1) : «   Piliers, arcades et voûtes ont été construits rien qu’avec des briques cuites au feu et de l’asphalte. On arrive à la terrasse supérieure par les degrés d’un immense escalier, le long desquels ont été disposées des limaces ou vis hydrauliques, destinées à faire monter l’eau de l’Euphrate dans le jardin, et qui fonctionnent sans interruption par l’effort d’hommes commis à ce soin. » une vis d’Archimède [3] en quelque sorte que le scientifique grec vulgarisera trois siècle plus tard.

Jupiter d'Olympie3 – C’est par le feu que la colossale statue de Zeus [4] d’Olympie (date de -437), en or et en ivoire sur bois, aurait péri. On trouve dans l’ouvrage « Voyages au sept merveilles du monde » de L. Augé De Lassus (1906), dont sont issues les figures représentant les 7 merveilles du monde antique (Archive BNF), la légende suivante : s’acquittant de sa tâche, l’architecte s’adressa au dieu ainsi : » « Jupiter es-tu content ? » La foudre éclata aussitôt et tomba au pied du colosse et fendit le marbre du sol.  »

4 – C’est également le feu qui détruisit le Temple d’Artémis (la déesse grec des forces vives de la nature ou Diane pour les romains) à Ephèse en Turquie (date de -340), dont Pline l’Ancien expliqua que « On le plaça sur un sol humide pour le mettre à l’abri des tremblements de terre ».

NouveTemple de Diane

En effet certaines de ces merveilles ont été ruinées par les séismes :

5 –  Les ruines du Tombeau de Mausole (qui a donné son nom au mausolée désignant un monument funéraire de grande dimension) construit en -355 à Halicarnasse (actuelle Bodrum en Turquie) ont permis d’alimenter en pierres de marbres de lychnite (ou marbre blanc de Paros [5]) plusieurs autres bâtiments comme le château Saint–Pierre le bien nommé.

6 – Détruite par un tremblement de terre vers -224 (avant J.-C.), Pline a pu observer les ruines de la statue en bronze et en bois du dieu soleil (Helios), le colosse de Rhodes (date de -303) à l’entrée de ce port grec : « Le vide de ses membres rompus ressemble à de vastes cavernes. Au-dedans on voit des pierres énormes, par le poids desquelles l’artiste avait affermi sa statue en l’établissant. » dans «  Histoire naturelle »  (Livre XXXIV, 18).

7 – Egalement rasé par un séisme, sur l’île de Pharos en Egypte, le phare [6] d’Alexandrie (date de -290), il a été décrit par Strabon dans sa « Géographie » (XVII,1) en ces termes : »L’île est formée par un rocher entouré d’eau de toutes parts, surmonté d’une tour à plusieurs étages, admirablement construite en marbre blanc, qui porte le même nom que l’île. « Et enfin dans un extrait de l’épigramme de Posidippe, le poète grec, rapporté par L. Augé de Lassus, on peut lire cette inscription dédiée aux éléments : « Se dresse droite et haute dans les airs cette tour qui, sur d’inabordables rochers, apparaît pendant le jour; de nuit, le marin, courant avec le flot qui le porte, verra le sommet de la tour briller une grande flamme. »

Voici un moyen mnémotechnique pour ne pas les oublier : « MOSTAPHA, J’ATTENDS ta COPIE ! »  à savoir le MAUsolée d’Halicarnasse, la STAtue de Zeus d’Olympie, le PHAre d’Alexandrie, les JArdins suspendus de Babylone, le TEMple d’Artémis d’Éphèse, le COlosse de Rhodes et les PYramides d’Égypte.

[1] Pyramides d’Egypte

[2] Briques

[3] Archimède, soulever l’eau

[4] Du foudre à la foudre

[5] Marbres

[6] Phares, feux et naufrages