Les nombreuses cavités sous Paris que constituent les anciennes carrières souterraines [1] et indépendamment des catacombes-sous-Paris [2] représentent le côté pas si obscur que ça de la ville lumière. Le réseau de galeries d’inspection notamment au sud, principalement sous le 14e arrondissement, dans les calcaires grossiers [3], font l’objet d’un véritable support pittoresque pour des fresques modernes comme une « lumière dans l’obscurité » (Lux Tenebrarum). A l’instar du « Street art » on peut dans ce contexte particulier parler de « Quarry art » depuis les vestiges pariétaux des anciennes équipes de l’IGC (Inspection générale des carrières) depuis le XVIIIe siècle jusqu’aux fresques modernes dont les premières œuvres des années 80 déjà hautes en couleurs sont plus ou moins bien conservées. Cela donne un peu de lumière dans l’obscurité (Image à la Une).
- Vestiges pariétaux au fusain ou au crayon du XIXe siècle, à la peinture au milieu du XXe dans un ancien bunker allemand, surchargés dans les années 80 avec l’arrivée des bombes (de peinture),
- Fresques de 1987 et 30 ans plus tard : « Medusa » a un peu vieilli, ce n’est pas le cas de la fresque inspirée de la tombe de Ramsès où figure Apophis représenté en serpent dieu des forces de la nuit et personnification de l’obscurité, un élégant squelette n’a pas perdu un gramme même si sa vue semble avoir muté, et Totoche le Keupon n’a pas pris une ride,
- Fresques inspirées de références artistiques version KTA à commencer par la célèbre « Grande vague d’Hokusai » [4] trônant au sud de « La Plage » (c’est bien connu, « sous les pavés, la plage ! »)ou une autre au bar des Rats, mais aussi un pseudo-Botero, « La Source » d’Ingres moins cruche, l’homme de Vitruve [5] revisité dans une section de galerie ou la Joconde décomposée, etc …
- Fresques inspirées de célèbres références cinématographiques, Chef Wiggum, Monsieur Jack, James Bond, Star Wars [6] (Dark Vador), Orange mécanique, Terminator, ET, Pulp Fiction etc …
- Fresques célèbres tout court, Monsieur Chat , Psyckoze, « l’homme blanc », etc …
- quelques hauts reliefs polychromes ou brutes d’argiles,
- et tout le reste …
« Les squelettes blancs vont à travers l’ombre » vers de Henri Cazalis du poème symphonique de la « Danse Macabre » du compositeur Saint-Saëns.