Notre-Dame de Paris a traversé les âges, elle est à la croisée de notre histoire depuis plus de huit siècles, et à l’instar de l’architecte Hoffbauer « Paris à travers les âges » (1885) voici quelques images de la dame de prières pierres qui a su résister aux éléments jusqu’au 15 avril 2019 [1] (Image à la Une prise le 17 avril 2017 avec le quai de la Tournelle au premier plan, ex- port aux Mulets [2]). Comme le coq de la flèche retrouvé cabossé (un phénix [3] français), la cathédrale capitale n’a pas sombré (fluctuat nec mergitur[4]), elle sera renaître de ses cendres, de ses pierres encore debout.
Notre-Dame de Paris à travers les im-âges :
1163 : pose de la première pierre de calcaire [5],
1239 : Louis IX , le saint roi [6] apporte des croisades la couronne d’épines,
1594 ( le 22 mars) : Henri IV [7] entre dans Paris et il se rend à Notre-Dame.
1711 : Sous Louis XIV (service solennel célébré pour son décès en 1715), mise à jour des vestiges du temple de Jupiter sous la cathédrale (pilier des Nautes [8] avec des figures aussi bien gauloises que latines dont Vulcain [9])
1774 : Service solennel célébré pour le décès de Louis XV [10]
1793 à 1795 : Comme suite à la révolution fermeture de la cathédrale
1804 ( 2 décembre) : sacre de Napoléon Ier [11] dans la cathédrale Notre-Dame
1831 : La publication du roman « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo [12] sauve la cathédrale de la ruine
1843 à 1859 : Travaux de restauration pas à l’identique par l’architecte Viollet-le-Duc [13] avec notamment l’ajout d’une nouvelle flèche plus haute
1910 : Crue historique de la Seine [14]
202? : Restauration à l’identique ? La restauration des monuments historiques selon la Charte internationale de Venise de 1964, peut être soumise à interprétation mais pas trop :
« Article 9 : Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques…
Article 11 : Les apports valables de toutes les époques à l’édification d’un monument doivent être respectés, l’unité de style n’étant pas un but à atteindre au cours d’une restauration…
Article 12 :Les éléments destinés à remplacer les parties manquantes doivent s’intégrer harmonieusement à l’ensemble, tout en se distinguant des parties originales, afin que la restauration ne falsifie pas le document d’art et d’histoire.«
Toute la question est : comment la statue de Viollet-le Duc au pied de feu la flèche qui semblait ébloui par son oeuvre (à moins que ce ne soit par la lumière divine) sera replacée au pied de la nouvelle flèche ? En tout cas il devra se tourner vers l’avenir à défaut de se retourner dans sa tombe !