Vestiges des romains de Lutèce dans Paris

L’invasion romaine a été un épisode certainement douloureux ou pas, mais après la conquête fut venue le temps des apports de la culture latine avec son lot d’innovations d’utilité publiques. Les vestiges gallo-romains de Lutèce, qui datent du Ier siècle jusqu’à la construction du premier mur d’enceinte au IVe siècle [1] protégeant l’île de la Cité, sont encore visibles de nos jours dans Paris (contrairement aux vestiges carolingiens plus rares). Voici 7 exemples (carte à la Une non exhaustive), de ce « puzzle » du début de notre ère. Situés rive gauche, dans le quartier devenu latin, les gaulois habitant plutôt l’île de la cité comme Jules César l’avait décrit « Cette ville appartient aux Parisii et est située dans une île de la Seine »,  ils recouvrent différents domaines d’activités caractéristique de cette époque qui faisaient la force des conquérants romains (voie de communication, constructions dédiées aux loisirs et aux commerces et syncrétisme) :

1 – Les célèbres thermes de Cluny devenus un musée datés de la fin du Ier siècle dont l’eau était acheminée par un aqueduc prenant sa source aux alentours de Wissous [2],2 – Les vestiges du temple de Jupiter (pilier des Nautes [3] avec des figures aussi bien gauloises que latines dont Vulcain) retrouvés sous la cathédrale Notre-Dame de Paris pendant des travaux sous l’autel en 1711,

3 – Un aqueduc [4]dont les vestiges sont mis en valeur au sud de la capitale dans la square Thomas Francine,

4 – Des fours [5] qui ont été pour certains bien conservés comme celui de l’Institut des Jeunes Sourds ( rue Saint Jacques),

5 – Un pan de mur d’un forum romain à l’entrée du parking souterrain au 61 boulevard Saint-Michel,

6 – Les arènes (amphithéâtre) de Lutèce découvert à l’occasion des travaux haussmanniens de la moitié du XIXe siècle et à partir de 1860 pendant le percement de la rue Monge en particulier [6],

7 – Une dalle de la voie romaine découverte rue Saint-Jacques ( près de la rue des Ecoles) et exposée à la vue de tous, à droite de l’entrée de l’église Saint-Julien-le-Pauvre [7]. Quelques autres dalles émergent dans l’enceinte des anciens thermes de Cluny, visibles du boulevard Saint-Michel.