« Bon peintre : tu dois être maître de contrefaire avec ton art toutes les formes que produit la Nature  » Léonard de Vinci (manuscrits) qui considérait la peinture comme un art mais aussi comme une science.

Si Léonard de Vinci est plus connu comme peintre [1], il n’en est pas moins un grand scientifique, observateur de la nature et des rochers en particulier comme on peut le voir entre autres facettes du maître dans l’exposition au Louvre en cette fin d’année 2019. Les peintures de Léonard ne sont que plus riches de cette éclairage qu’il donne au paysage rocheux dans ses toiles à commencer par la vierge aux rochers. En effet la grotte renforce le cadre dans lequel sont mis en scène les personnages, où pour une fois les rochers eux-mêmes sont mis en scène ( avec éventuellement un Moai [2] au-dessus de la tête de la Vierge) et ils dominent le ciel en arrière plan et l’eau au premier plan. Pour le quatrième élément, le feu celui de la connaissance, incarné par l’archange Uriel en rouge: « La Lumière de Dieu », celui qui va éclairer les hommes, un peu comme Prométhée qui se retrouva enchaîner par Vulcain à un rocher [3] .

Un autre tableau le « Saint Jérôme pénitent  » au désert, dans un décor là aussi minéral sans vie mais non achevé à droite et caractéristique de la patte de l’artiste à gauche. De plus on dirait qu’il tient une pierre dans sa main droite prêt à se mortifier.Saint Jerome LDV

Cette maîtrise des rochers se retrouvent dans ses dessins comme « l’allégorie au miroir » (Image à la Une) ou comme la « stratification rocheuse » où l’on pourrait presque apercevoir des silhouettes encapuchonnées ou voilées.stratification rocheuses LDV

Mais sa sensibilité de naturaliste va au-delà des rochers avec des éléments floraux très réaliste. En effet, chez Léonard de Vinci le paysage, et le paysage rocheux en particulier [4], est presque une signature comme on peut le voir dans les deux versions de « La Vierge à l’Enfant dite la Vierge au dévidoir ou La Madone aux fuseaux »  d’après « Léonard de Vinci et atelier » avec la « Madone Lansdowne » à gauche avec un paysage léonardien avec un pont à gauche comme celui à droite du paysage de la Joconde  et la « Madone Buccleuch » à droite plutôt avec un paysage de son atelier.

« Qui blâme la peinture, blâme la nature « et « La nature diversifie ses ouvrages à l’infini. » Léonard de Vinci