La statue de Buffon [1] (Images , archives BNF) dans la pure tradition grecque des naturalistes, réalisée par Pajou [2] en 1776, recèle quelques anecdotes intéressantes :
-Le cervelet de Buffon a été conservé dans une urne de cristal selon la méthode des égyptiens et placé dans le piédestal de la statue. Quant à la dépouille du comte, y compris son crâne, elle a été inhumée à Montbard en Bourgogne près de ses célèbres forges. D’après la plaque du piédestal son cervelet a été déposé le 7 octobre 1870.
-La plaque gravé du vivant de Buffon dans le marbre qui est apposé sur le piédestal porte une inscription en latin « Majestati nature par ingenium » qui signifie « Le génie de l’Homme égal à la Majesté de la Nature». Mais à l’origine il s’agissait d’une autre inscription tirée de l’épigraphe de Voltaire de son « Essai sur la nature du feu et sur sa propagation, 1738» en vers latin « ignis ubique latet, naturam amplectitur omnem » ce qui signifie à peu près « Le feu est caché partout, la Nature embrasse tout ». C’est la seconde partie de cette épigraphe « naturam amplectitur omnem » c’est- à-dire « La Nature embrasse tout » qui était l’inscription latine d’origine au pied de la statue réalisée par Pajou. (d’après Eugène Muller,1897, dans « Curiosités »). Certainement jugé trop polémique à l’époque !
Cette statue est maintenant conservée au pied de l’escalier monumentale nord de la Grande galerie de l’évolution à Paris et dont l’entrée principale actuelle fait face à la rue Buffon.
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