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Etat approximatif du réseau alimenté par la pompe de la Samaritaine en 1813

Extrait de la Commission du vieux Paris du 15/05/1902 : » Jusqu’à la fin du XVIe siècle la rive gauche de la Seine occupée par l’Université était absolument dépourvue d’eau; les puits, seuls, fournissaient, chichement, ce qui était nécessaire à la population déjà très dense sur certains points. Encore ces puits étaient ils difficiles à établir à cause de la profondeur à laquelle se trouve la nappe. Sauf pour les parties basses avoisinant les lits de la Seine et de la Bièvre où les puits avaient de 6 à 10 mètres de profondeur, il fallait descendre à 28 et 30 mètres au-dessous du sol pour trouver l’eau, dans toute la région de l’Université. La nécessité de pourvoir d’eau cette partie de Paris qui se développait considérablement fut l’objet des préoccupations de Sully qui fit installer la pompe de la Samaritaine. »  sur ordre d’Henri IV malgré l’opposition du prévôt des marchants.

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1779 « Vue du Pont Neuf et de la Samaritaine prise sous une arche du Pont au Change » (Archive BNF). A noter que les eaux usées de l’époque aboutissaient directement dans la Seine.

samaritaine-carnavaletMais la raison principale de cette première machine élévatrice d’eau de Paris installée dans un bâtiment sur pilotis, surmonté d’un réservoir, en aval du Pont Neuf, au droit de la second arche côté Louvre, était de pomper l’eau de la Seine pour alimenter les palais du Louvre et des Tuileries ainsi que les bassins des jardins. Elle fut opérationnelle en 1608 c’est-à-dire avant l’aqueduc Médicis [1] fournissant 700 m3 d’eau par jour, puis elle fut rénovée dans les années 1714 et détruite en 1813 avec l’arrivée des eaux de l’Ourcq.